C’est à nouveau au 104 que la jeune photographie européenne s’expose pour la septième édition du Festival Circulations. Ce festival est collaboratif, les 47 photographes exposés cette année ont d’une part été sélectionnés après un appel à candidature à travers tout le continent. Deux structures invitées viennent compléter le programme, la galerie Temnikova & Kasela de Tallinn et L’École nationale supérieure de la photographie d’Arles. Et pour que cela prenne forme l’équipe de Circulation a donné carte blanche à Hercules Papaioannou, directeur du musée de la photographie de Thessalonique.
Le festival Circulation est un tremplin pour les jeunes artistes sélectionnés qui présentent leurs travaux et sont exposés plus d’un mois à Paris. Le public découvre la création contemporaine dans une ambiance détendue au 104, mais également hors les murs dans des lieux parisiens qui soutiennent la jeune photographie et au centre photographique de Clermont-Ferrand où 5 artistes supplémentaires sont exposés.
Pix Associates s’y est rendu lors du vernissage public le 21 janvier dernier, retour sur nos coups de cœur.
Amaral & Barthes avec leur série ‘S’il vous plaît… Dessine moi un œuf !’
Les deux photographes Français revisitent l’histoire de l’art avec humour en parodiant de manière systématique avec un oeuf des artistes qui ont marqué leur temps.
Alan Knox avec sa série ‘Universal sympathy’
A la mort de son grand père Alan Knox disperse les cendres sur du papier photographique. Au tirage ce sont des images d’univers, de trou noir, de voie lactée qui apparaissent. Les cendres renvoient au big bang et connectent les morts à l’origine de la vie.
Aida Silvestri et sa série ‘Even this will pass’
Sur des portraits floutés Aida Silvestri retrace le parcours de réfugiés érythéens au Royaume Unis. Par là, la photographe dénonce la traite des personnes et met en lumière les multiples expériences et difficultés rencontrées.
Sanne De Wilde et sa série ‘The island of the colorblind’
Sur l’île de Pingelap, les habitants sont tous daltoniens et voient principalement la couleur rouge. L’artiste a à la fois converti des photos en ‘infrarouge’ pour voir de la même manière que ces habitants, et demandé aux daltoniens de peindre des photos initialement en noir & blanc telles qu’ils imaginent le monde en couleur.
Ludovica Bastianini et sa série ‘In your place’
Partant du constat que chaque année 13,5 millions de mineures sont mariées de force à des hommes plus âgés, Ludovica Bastianini a récupéré des photos de jeunes mannequins dans des magazines et les a habillées de dentelles appartenant à sa mère. Réflexion sur les sentiments d’une mère habillant sa fille pour cette cérémonie.
Retrouvez le festival Circulations du 21 janvier au 5 mars au CENTQUATRE-PARIS, 5 rue curial 75019 Paris
Crédit photo : Festival Circulations